- mondanité
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• 1398; de mondain1 ♦ Relig. État de ce qui appartient au monde, au siècle. — Attachement aux biens de ce monde.2 ♦ Cour. Goût pour la vie mondaine, pratique de la haute société, de ses distractions. « Proust eut alors une légère poussée de mondanité et donna quelques dîners au Ritz » ( Maurois).3 ♦ Au plur. Les événements, les particularités de la vie mondaine. Aimer, fuir les mondanités. — Politesse conventionnelle. Trêve de mondanités !♢ Chronique mondaine d'un journal. « on voyait tous les jours leur nom dans les mondanités du Gaulois » (Proust).Synonymes :- snobismemondanitén. f.d1./d Goût pour les divertissements mondains. Sa mondanité est excessive.d2./d (Plur.) événements, faits de la vie mondaine.⇒MONDANITÉ, subst. fém.A. — 1. [Correspond à mondain1 A] Attachement au monde, au siècle et p. méton. aux biens de ce monde. Le chrétien dispute sa proie à la mondanité et le sage la dispute à la folie (AMIEL, Journal, 1866, p.518):• ♦ Trop grande pour chercher l'oubli dans un cloître, trop grave pour le chercher dans les étourdissements d'une frivole mondanité, vous refusez l'unique solution qui s'offre à vous (...). Le Dieu auquel nous croyons tous les deux vous parle par ma bouche.RENAN, Drames philos., Abbesse Jouarre, 1886, V, 2, p.674.— PHILOS. EXISTENTIALISTE, hapax. Caractère de ,,la situation de l'homme «jeté» dans le monde`` (LEGRAND 1972).2. [Correspond à mondain1 B] Caractère de ce qui est mondain; goût de la vie mondaine. Il se bornait exclusivement maintenant à son cours et aux jurys d'examen; aussi avait-il beaucoup plus de temps à donner à la mondanité (PROUST, Sodome, 1922, p.868).B. — Au plur.1. Occupations et relations sociales superficielles propres à la vie mondaine. Il n'aimait pas le genre de vie qu'on lui infligeait ici [à New York], les mondanités, la publicité. Il se rendait sans joie à ses déjeuners, à ses partys, à ses cocktails et il en revenait maussade (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p.440). Si les cocktails et banquets ne se réduisent point à de pures mondanités, s'ils permettent un contact humain (...), l'obligation qu'ils constituent (...) ne saurait être négligée (CHAZELLE, Diplom., 1962, p.41).2. Événements de la vie mondaine; p. méton. chroniques de journaux qui les relatent. Ce roman (...), si notre revue devient ce que je veux, il y sera plus à sa place que parmi des mondanités (GIDE, Corresp. [avec Claudel], 1909, p.94).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin XIVe s. «vanité mondaine» (EUSTACHE DESCHAMPS, Le Miroir de mariage ds Œuvres, éd. G. Raynaud, t.9, p.239); 1461 «expérience des choses du monde» (GEORGES CHASTELLAIN, Chroniques, éd. K. de Lettenhove, IV, p.133); 2. 1917 fém. plur. «événements de la vie mondaine» (L. DAUDET, Salons et journaux, p.130); 1909 (GIDE, loc. cit.). Dér. sav. de mondain; suff. -(i)té. Fréq. abs. littér.:56.
mondanité [mɔ̃danite] n. f.ÉTYM. 1398; de mondain, et -ité.❖1 Relig. État de ce qui appartient au monde, au siècle (→ Lambeau, cit. 9, Bossuet). — Attachement aux biens de ce monde, dissipation, vanité de ce monde. || Une vapeur de gloire, de fortune, de mondanité (→ Étourdir, cit. 7).2 Cour. Goût pour la vie mondaine (→ Mondain, 3.), pratique de la haute société, de ses distractions (→ Arriviste, cit. 1). — Snobisme et mondanité. ⇒ Frivolité, futilité.1 Ressuscité par la joie, Proust eut alors une légère poussée de mondanité et donna quelques dîners au Ritz (…)A. Maurois, À la recherche de Marcel Proust, IX, III.3 Au plur. || Les mondanités : les événements, les particularités de la vie mondaine. || Une élégante avide de mondanités. || Aimer, fuir les mondanités. — Chronique mondaine d'un journal.2 (…) on voyait tous les jours leur nom dans les mondanités du Gaulois à cause du nombre prodigieux d'enterrements où ils eussent trouvé coupable de ne pas se faire inscrire.Proust, À la recherche du temps perdu, t. VIII, p. 70.❖CONTR. Gravité, sérieux.
Encyclopédie Universelle. 2012.